Le 11 novembre
2022, le peuple français commémorera, pour la cent-quatrième fois,
l’armistice du 11 novembre 1918 qui a mis fin à la Première
Guerre mondiale. Ce conflit, qui fut immédiatement qualifié de
« Grande Guerre », est sans nul doute l’épreuve la
plus tragique qu’ait eu à affronter notre nation au cours de sa
longue histoire.
La France n’a
plus connu la guerre sur son territoire depuis 77 ans et les derniers
conscrits ont été engagés en Algérie, il y a 60 ans. La mémoire
des guerres est donc devenue lointaine et il est nécessaire de
rappeler, aujourd’hui, les épreuves qui furent endurées par les
combattants de 1914-1918.
La conférence
évoquera uniquement les combats sur le front ouest, en France et en
Belgique, car c’est là que s’est décidé le sort du conflit.
Elle s’appuiera sur environ 200 photographies qui proviennent des
archives françaises, allemandes, britanniques, canadiennes et
australiennes. La Grande Guerre a en effet été abondement
photographiée, par les professionnels des services photographiques
des armées mais aussi par les soldats eux-mêmes. En effet, en 1914,
la photographie était un loisir populaire et nombre de combattants
sont partis au front avec leur appareil personnel, qu’il s’agisse
d’un lourd équipement utilisant des plaques de verres ou des
premiers
appareils à
pellicule.
Artois,
septembre 1915. Fantassins français partant à l’assaut.
Certaines de ces
photographies montrent de façon cruelle la mort de masse qui est la
caractéristique essentielle de la Première Guerre mondiale, mais la
violence de ces images nous permet de mieux apprécier la paix que
connaît notre pays depuis plus de sept décennies, tout en percevant
les drames qu’implique le retour de la guerre sur le continent
européen, avec l’agression subie par le peuple ukrainien, depuis
février 2022.